Séminaires et formations 2025-2026

2025

Journées de sensibilisation au psychodrame en groupe

Marseille, Septembre – Décembre 2025

Le psychodrame en groupe est un outil très mobilisateur tant dans ses utilisations thérapeutiques que de formation et de supervision. Les deux animateurs, Catherine Diricq et Jean-Paul Matot, ont été formés à la pratique du psychodrame et des groupes thérapeutiques, la première dans les dispositifs du CEFFRAP et du CFIP, le second dans les formations parisiennes du CIRPPA. Tous deux proposent depuis une vingtaine d’années des groupes thérapeutiques pour enfants, adolescents et adultes, des supervisions en groupe avec l’outil du psychodrame, ainsi que des formations à la pratique psychanalytique en groupe.

Frank Girard, avancer même lentement, bronze

Les journées de sensibilisation sont ouvertes aux professionnels du soin, de l’aide sociale et de l’éducation ainsi qu’à toute personne disposant d’une expérience personnelle de travail psychothérapeutique. Aucune expérience préalable de psychodrame, de groupe ou de scène n’est nécessaire. Une première rencontre individuelle avec les deux animateurs permettra de préciser l’adéquation du dispositif aux attentes des candidats. Les groupes seront limités à huit participants.

Chaque journée comportera quatre séances d’une heure et quart. L’élaboration des phénomènes psychiques groupaux permet d’éprouver les mouvements affectifs au sein du groupe et les ressources transformationnelles du travail associatif et du jeu en groupe.

Après une brève introduction des fondements, modalités et règles du travail  en groupe et du jeu psychodramatique, chaque séance de la journée commence par un échange associatif permettant de construire ensemble un scénario imaginaire au départ des différents thèmes qui émergent. Ce scénario est joué par les participants qui le souhaitent. Un des psychodramatistes peut participer à la scène mise en jeu. Dans un troisième temps, chaque participant, y compris ceux qui n‘auraient pas joué, est invité à dire ce qu’il a ressenti pendant le jeu.

Ces journées se dérouleront à Marseille, chez Hervé Aubin, 44, Le Corbusier, 280 boulevard Michelet,

les samedis de 9h30 à 12h30 et de 13h30 à 16h30, les 27 septembre, 8 novembre et 13 décembre 2025.

L’inscription se fait pour une ou plusieurs journées, la participation financière est de 80 Euros par journée.

Contacts : Dr Jean-Paul Matot : jeanpaulmatot@gmail.com

                   Mme Catherine Diricq : 00.32. 477 25.43.23


2026

Groupes de supervision clinique par le psychodrame

proposés par le Dr Jean-Paul Matot

Frank Girard, Au-delà du mur (http://frank-girard.fr/index.html)

Ces groupes sont destinés à des professionnels travaillant dans les domaines de la santé, de l’éducation et de l’aide aux personnes. Les supervisions, d’une durée d’1h30, se déroulent de la manière suivante : résumé d’une situation clinique par un(e) participant(e), associations des collègues, élaboration groupale d’un scénario de jeu décalé de la situation amenée, mis en jeu dans une ou plusieurs scènes, associations des participants à partir des ressentis et liens avec la situation présentée. Ce dispositif permet de faire émerger des dynamiques inconscientes en rapport avec la situation clinique. La participation à ces groupes ne présuppose pas une formation psychanalytique ni une pratique du jeu psychodramatique et encore moins théâtral. L’élaboration des situations professionnelles repose cependant sur le partage de la pensée associative ainsi que des vécus émotionnels et affectifs.

Chaque groupe est limité à 6 participants qui s’engagent :

  • pour une durée de six mois, de janvier à juin,
  • ou/et pour une durée de quatre mois, de septembre à décembre

à raison de 1 ou 2 séances par mois, les mardis et mercredis de 9h à 10h30.
Ils se tiennent à Waterloo (Belgique) et sont animés par le Dr Jean-Paul Matot.

Le montant de l’inscription est, selon la formule mensuelle ou bimensuelle, de 300 ou 600 euros par participant pour les six mois, et de 200 ou 400 euros pour les quatre mois. Les inscriptions se font après un entretien préalable.

Contact par mail : jeanpaulmatot@gmail.com


Cycle de clinique du psychodrame en groupe

Waterloo (Belgique), janvier – juin 2026

Séminaires estivaux

Travailler l’informe et la symbolisation. Elaboration de l’interperception groupale

Frank Girard, L’escalier (http://frank-girard.fr/index.html)

Argument

Programme du séminaire à temps plein – été 2026

Matinées :

Lundi : (im)mobilités du corps dans l’espace en groupe, matinée animée par Taylor Lecocq, chorégraphe, danseur (Cie Mossoux-Bonté)

Mardi : (im)mobilités du corps dans l’espace en groupe, matinée animée par Taylor Lecocq, chorégraphe, danseur (Cie Mossoux-Bonté)

Mercredi : aux sources corporelles de la voix, matinée animée par Pauline Claes, chanteuse lyrique, mezzo-soprano

Jeudi : aux sources corporelles de la voix, matinée animée par Pauline Claes, chanteuse lyrique, mezzo-soprano

Vendredi : Les temps de l’écriture, matinée animée par Anne van Maele, autrice, et Aude Van Schaftingen, scénographe et marionnettiste (https://dessinallume.wixsite.com/nuages)

Après-midis :

des situations cliniques amenées par les participants seront déployées en groupe avec l’appui du psychodrame, animé par Jean-Paul Matot

Le temps de lunch peut être pris sur place, à la meilleure convenance de chacun(e).

Programme du séminaire à mi-temps – été 2025

Lundi : (im)mobilités du corps dans l’espace en groupe, matinée animée par Taylor Lecocq, chorégraphe, danseur (Cie Mossoux-Bonté)

Mardi : séance clinique de psychodrame en groupe animée par Jean-Paul Matot

Mercredi : aux sources corporelles de la voix, matinée animée par Pauline Claes, chanteuse lyrique (sous réserve)

Jeudi : séance clinique de psychodrame en groupe animée par Jean-Paul Matot

Vendredi : Les temps de l’écriture, matinée animée par Anne van Maele, autrice, et Aude Van Schaftingen, scénographe et marionnettiste (https://dessinallume.wixsite.com/nuages)

Samedi : séance clinique de psychodrame en groupe animée par Jean-Paul Matot

Les inscriptions se font pour la semaine entière. Un entretien préalable est prévu avec chaque participant(e). Les groupes sont composés en tenant compte d’éventuelles incompatibilités.


2022-2023 :

Le séminaire italien

Espaces du vivant, espaces de la psychanalyse

Organisés par Jean-Paul Matot et Emanuele Ferrigno

Arguments

Le séminaire et les conférences organisées ces dernières années par J-P Matot ont permis de travailler un modèle psychanalytique du psychisme qui étendrait la topique freudienne dans deux directions :

  • en postulant des gradients de réalités (et non une réalité interne adossée à une réalité externe) sous-tendus par une pluralité de différenciations dedans/dehors correspondant à des configurations (ou positions ? ou attracteurs ?) psychiques pluriel(le)s ;
  • en fondant l’organisation du psychisme sur la non-différenciation, l’informe winnicottien, comme source permanente de la vitalité et de la créativité humaines, connectée à ce que Searles appelait le « non-humain », c.a.d. le vivant sous toutes ses formes. Ce fond non-différencié pourrait être rapproché du ça freudien, mais avec deux nuances importantes : d’une part, ce fond non-différencié devrait être distingué de l’Inconscient refoulé ou clivé, et d’autre part, il ne serait pas animé par une énergie pulsionnelle, mais par une énergie « transitionnelle ».

L’objet du séminaire de cette année sera de poursuivre la réflexion sur l’intérêt (voire la nécessité) d’un tel modèle à deux niveaux : d’une part, pour prendre en compte les dimensions ontologiques des effondrements écosystémiques en cours (dimensions qui imprègnent aussi les théories et les pratiques psychanalytiques) ; et, d’autre part, pour élargir notre compréhension psychanalytique de l’humain, prise dans les transformations culturelles et sociales de ce siècle (notamment, les existences numériques et les identités de genre non binaires) en remettant au travail les paradigmes dualistes.

La psychanalyse italienne, se situant au confluent des psychanalyses francophones, anglo-saxonnes et sud-américaines, mais aussi de la philosophie et de l’anthropologie, a développé une identité et des conceptions originales sous l’impulsion de penseurs dont plusieurs sont insuffisamment connus dans la communauté psychanalytique francophone. Ainsi, les concepts de champ analytique, certains développements de la pensée de Bion, ou de la psychanalyse des groupes, notamment, ont amené des avancées importantes qui restent trop peu reprises et discutées.

Chaque trimestre de l’année académique 22-23 et le premier trimestre de l’année 23-24, un invité italien, dont les travaux font écho aux questions abordées dans notre séminaire, nous proposera, le vendredi soir, une conférence ouverte. Le samedi matin, un participant du séminaire présentera une situation clinique qui sera discutée en groupe restreint avec notre invité.

Aisthesis et Psyché, par Domenico Chianese : à la frontière entre nature et culture, l’émergence de l’esthétique marque la même émergence de l’humain sur l’échelle de l’évolution ; l’esthétique dans la construction de l’homme, se place sur un continuum génétiquement antérieur à la constitution d’une subjectivité. En synthèse, c’est l’esthétique qui peut nous aider à comprendre la naissance du sujet et non l’inverse. Choses, formes, corps, rythmes, images, mots : à la frontière entre le dedans et le dehors, le champ analytique est traversé par la dimension esthétique, patrimoine de tout humain, qui repose sur des dynamiques perceptives (« aisthesis ») qui constituent l’expérience du monde et sont liées aux processus primaires de l’existence, aux pulsions de vie. Dans cette perspective, l’esthétique nous rapproche des valeurs de la vie et est donc aussi une éthique qui promeut dans l’analyse le soin de soi et des autres, en traçant le chemin de notre existence.

Laura Ambrosiano, sous le titre Entre indifférenciation et subjectivation, développera l’argument selon lequel « Indifférencié-différencié sont des notions fondamentales pour la psychanalyse et pour la mentalité diffuse ; la culture diffuse, à chaque moment historique, met un accent particulier sur l’un ou l’autre des deux pôles de ce continuum, privilégiant, tantôt le lien social, tantôt la subjectivation. Nous, les psychanalystes, avons également tendance à placer ces deux notions dans une sorte de hiérarchie (régression-développement, primaire-secondaire) qui réduit la richesse d’un fonctionnement psychique différent mais complémentaire. J’utilise le terme  » indifférencié  » pour indiquer le territoire dans lequel l’investissement dans la subjectivation est suspendu, les frontières entre le sujet et l’objet sont vagues, floues, parfois absentes. Mon hypothèse est qu’il s’agit d’un style de relation avec l’objet, et non d’un évitement de celui-ci, j’imagine en effet qu’une bonne résonance indifférenciée offre la base d’une nouvelle éthique. Les deux tensions à l’indifférenciation et à la subjectivation sont la chaîne et la trame de la croissance : leur imbrication initie et construit le développement de l’individu et l’investissement dans la communauté. Si cette imbrication est affaiblie, chaque fonctionnement peut donner lieu à des dérives pathologiques : le sujet de la performance, l’un, le conformisme du groupe, l’autre, un arrêt dans le sadomasochisme, une difficulté à affronter les limites et le travail de deuil. »

Alberto Lombardozzi nous parlera d’Eco anxiété. Expériences catastrophiques et espoirs des cultures de groupe : « Le paradigme cognitif et clinique de la psychanalyse et le paradigme équivalent dans les sciences anthropologiques peuvent trouver un lieu de rencontre électif dans l’expérience du petit groupe à fonction analytique. Dans ce dernier « vit un monde » complexe dans lequel la réalité extra-analytique s’inscrit dans la réalité psychique.  En même temps, le groupe est aussi un monde qui construit un réseau de relations, de mythologies, d’histoires, de métaphores et de formes de transformation psychique. Aujourd’hui, il est nécessaire et utile d’élargir la fonction de la Culture de groupe, par rapport à la manière dont Bion l’a formulée, en faisant entrer dans le champ analytique les agencements extra-analytiques et les multiples formes d’humanité au niveau macro-social. La dynamique de groupe peut être considérée comme un entrelacement, un processus de transformation dans lequel la culture intrapsychique et la culture sociale se nouent constamment, sans perdre leurs domaines et territoires respectifs, se configurant comme des facteurs dans « un champ toujours ouvert », dont la dimension anthropologique devient une partie active et constructive. »

La conférence de Cosimo Schinaia, Intérieur/extérieur, psychanalyse et architecture, abordera les façons dont « le thème de l’extérieur et l’intérieur dans le cabinet d’analyse peut mettre en relation la réalité de l’espace extérieur du bureau, et plus généralement de l’environnement, avec  les vécus transférentiels et contre-transférentiels qui se déploient dans la relation analytique. Après une introduction théorique et de méthode, le conférencier proposera quelques vignettes cliniques à discuter ensemble ».

Cette conférence opèrera ainsi la transition entre les conférences 2022-2023 et le projet du cycle suivant, qui pourrait traiter de ce que l’architecture d’une part, la musique d’autre part (déjà approchée lors de la conférence de Stéphane Ginsburgh en juin 2022), nous apprennent sur le psychisme humain.